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Amélia

Une plongée sensible dans la maternité, entre poésie, théâtre et cirque.

© Caric et Tounel_Theatre Chartreux

AMÉLIA

Spectacle pluridisciplinaire, alliant acrobatie aérienne, théâtre, poésie et chant.

AMÉLIA est né d’un besoin intime : regarder la maternité autrement. En tant qu’homme, j’ai grandi dans une société où le regard masculin romantise, idéalise ou réduit les mères à un rôle. Pourtant, derrière chaque image se dévoilent des histoires réelles : des corps fatigués, des désirs suspendus, des mémoires héritées, des renoncements et une force quotidienne souvent silencieuse.

Au Brésil, d’innombrables femmes élèvent seules leurs enfants dans des conditions difficiles. En parlant d’elles, je parle aussi de celles d’ici : des mères du monde entier, de leurs luttes et de leurs lumières. Je ne connaîtrai jamais l’expérience de l’enfantement, mais je peux écouter, me laisser traverser, accepter le déséquilibre pour m’approcher de ce qui m’échappe.

Sur scène, AMÉLIA devient un espace poétique, aérien et sensoriel où ces voix peuvent résonner. Le spectacle mêle acrobatie, théâtre, poésie et chant dans un patchwork sensible, où chaque fragment — geste, texte, envol, chanson — possède sa propre texture et sa couleur. Je n’endosse pas un personnage : je me laisse traverser par les mots comme un témoin, parfois dans un état rituel, parfois dans une fragilité presque carnavalesque, parfois simplement sobre.

Les poèmes surgissent sans volonté d’« interpréter » quelqu’un. Ils apparaissent comme des élans, des souffles qui me déplacent vers des états concrets, sans artifice ni exagération. Les paroles me guident plus qu’elles ne me définissent : je les laisse m’habiter, me déplacer, me troubler.

Les chants a cappella, en portugais, sont ceux que les femmes brésiliennes entonnent dans leur quotidien. Parfois, un geste simple — un couteau frappant une assiette, un rythme fragile — vient fissurer le silence et ouvrir des brèches d’émotion, où surgissent incertitude, lucidité, espoir.

Le mouvement dans l’espace est pensé comme une boucle qui n’en finit pas : une sensation de tourner en rond, de répéter sans cesse les mêmes gestes, comme les routines auxquelles les mères ne peuvent échapper. Les déplacements s’organisent en une circumambulation, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, inspirée de rites anciens où l’on tourne pour invoquer, réfléchir, constater. Ce tournoiement provoque un vertige, mais il devient aussi un temps de présence, une manière de rendre visible ce qui recommence chaque jour.

La Ciranda, danse joyeuse et collective du Nordeste brésilien, nourrit également les chorégraphies du spectacle. En cercle, les mains dans les mains, elle célèbre la solidarité, l’entraide, la sororité. Ce geste simple crée un contraste puissant avec la solitude qui habite tant de mères.

« Ninguém solta a mão de ninguém » — Personne ne lâche la main de personne.

L’acrobatie aérienne explore enfin la contrainte, la lenteur, l’effort réel. Le corps ne cherche pas à représenter : il vit une tension, une fatigue, un suspend. Et cette vérité suffit à faire naître un état.

AMÉLIA avance comme un cycle : la fin rejoint le début, comme une boucle qu’on défait… puis qu’on refait. Une manière de rappeler que les mères recommencent chaque jour — et qu’en les regardant autrement, peut-être pouvons-nous, nous aussi, recommencer.

Alors, qu’arrive-t-il quand un homme dépose enfin ses certitudes pour entendre la réalité des mères ?

Flavio Franciulli

© photo Maxime Avon

AMÉLIA

Conditions Techniques :

Le spectacle peut être accueilli :

• en salle (théâtre, centre culturel…)

• en chapiteau

• en espace public ou non conventionnel (cour, gymnase…)

• en milieu scolaire, rural ou urbain

Conditions en extérieur

• Format intimiste, jauge recommandée : 250 personnes max

• Structure aérienne : portique tripode auto-portant (7 à 8 m de haut)

• Espace scénique : au sol, diamètre 7,5 m

• Sol : plat, lisse, sans pente

• Son : système de diffusion adapté à l’espace

Conditions en salle / chapiteau

• Espace scénique : 7,5 m (profondeur) x 7 m (largeur)

• Hauteur sous grill : minimum 7 m

• Accroche aérienne centrale (IPN ou point porteur) capable de supporter 350 kg CMU

• Sol : rigide, plan, sans trappe ni trou

• Son : système de diffusion adapté à l’espace

Idée originale, mise en scène et jeu - Flavio Franciulli

Chorégraphie - Estelle Chabretou

Création Lumière - Richard Psourtseff

Régisseuse - Débora Marchand

Costumes - Marie Lambert

Captation vidéo et teaser - Maxime Avon

Avec le regard bienveillant de Véronique Bisciglia, Gioia Zanaboni, Maira Aggio, Elisa Alcade, Alice Tibery Rende, Edwige Pelissier…

Aide au chant - Fred Kodiac et Thomas Deschamps

Avec les voix enregistrées de Catherine Swartenbroekx, Virginie Larteau, Magali Rubio, Samira Touchal, Madjouline Rami, Noria Bousmaha, Sandra Paz, Laure Marello, Eléonore Clovis, Valentina Viettro

LSF Langue des signes française - Laetitia Castan

Textes de Clarice Lispector, Genifer Gerhardt, Elisa Lucinda, Flavio Franciulli, Ruth Manus et Maria Eduarda de Carvalho / Traduction - Silvano Santin . Pour Clarice Lispector, extrait de l’édition française « La passion selon GH » traduit par Paulina Roitman et Didier Lamaison par Le Livre de Poche, collection Biblio, copyright Les Éditions des Femmes.

Musiques:

Não esqueça - Fernanda Takai (Nico Nicolaiewsky)

Salve todas - Antonia Medeiros

Ciranda sem fim para Lia - Lia de Itamaracá / Lucio Sanfilippo

A nossos filhos - Ivan Lins

Vai (menina amanhã de manhã) - Tom Zé

Comigo - Elza Soares (Romulo Fróes et Alberto Tassinari)

Silence - Michel Petrucciani

Ô Solitude - Rosemary Sandley & Dom La Nena ( Henri Purcell)

Mamãe Coragem - Caetano Veloso et Torquato Neto

Vem pra cá morena / Santa Tereza / Despedida - Lia de Itamaracá

AMÉLIA

Équipe artistique et technique

Flavio FRANCIULLI - Mise en scène et jeu
Estelle CHABRETOU - Chorégraphie
Richard PSOURTSEFF - Création Lumière
Débora Marchand - Régisseuse
Henriette SAURET - Présidente ABAPORU
Thierry ASTRUC - Trésorier ABAPORU

© Maxime AVON

AMÉLIA

Partenaires et soutiens :

AMÉLIA a bénéficié du soutien de plusieurs structures e associations, notamment : ARCHAOS Pôle National Cirque, ZimZam Cirque Adapté, Association La Bourguette,La Réplique, Nickel Chrome, Cantine du Midi, Café Causé, Red Plexus, le Festival Au Rythme de ma Rue, Le Pôle-Chapiteau (La Seyne-sur Mer), le Labo des Désirs, Lézard Penteur, Les Têtes de l’Art, Les Éditions des Femmes et la Compagnie Rouge Eléa.

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